Interview – Mickaël Koudero VS Damien Eleonori

Interview – Mickaël KOUDERO VS Damien ELEONORI

Bonjour à tous….Aujourd’hui, sur Mes polars & compagnie, c’est journée Interview. J’avais envie de vous reparler de deux auteurs indépendants que j’affectionne particulièrement,  mais vu que c’est les vacances, j’ai décidé de me la couler douce en mode pieds en éventail et Mojito….et de laisser les clés de la maison aux auteurs eux-mêmes.

Ils sont jeunes, ils ont signé chacun un premier thriller énorme, ils sont abordables (adorables) envers leurs lecteurs, ils sont talentueux et je crois beaucoup en eux. Ils vont se livrer une bataille sans merci dans une interview croisée rien que pour nous….mesdames et messieurs, à ma gauche, voici Mickaël Koudero (Les enfants d’Érostrate) et à ma droite Damien Eleonori (Psyché).

Prêts les garçons ??? Un, deux, trois…………….GO !!!

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Mickaël Koudero : Salut Damien ! Comment vas-tu ? Très content de pouvoir passer ce moment avec toi. Dis-moi, thé ou café ?

Damien Eleonori : Salut Mickaël, ravi également d’avoir l’occasion d’échanger avec toi. Bonne question, j’adore le contre-pied  . Pour moi, ça sera un café noir, bien corsé, sans sucre. J’en bois au moins 4 par jour, c’est mon carburant. Et toi, à quoi tu carbures ?

M.K. : La même drogue que toi. Trois à quatre cafés par jour. À côté je fume – des cigarettes hein. (trop). On fume toujours trop, non ? Enfin bon, je me suis fixé l’objectif d’arrêter cette année. (Oui, j’aime bien les challenges). En parlant de challenge, qu’est-ce qui t’a poussé à prendre ton stylo et écrire ?

D.E. : Au départ, une vraie coïncidence, encore aujourd’hui je ne saurais pas te dire comment l’idée m’est passée par la tête. Et puis, je me suis pris au jeu et je me suis fixé le challenge d’aller jusqu’au bout, d’essayer d’accomplir ce « nouveau » rêve. Avec le recul, je crois que je suis vite devenu accro à l’écriture, et surtout que je ne veux plus m’arrêter Et toi, qu’est-ce qui te plaît le plus dans l’écriture ?

M.K. : Pleins de choses en fait. Un goût pour les histoires. Vraiment. Comme tu le sais, à la base j’ai plus un profil ciné/Tv, puisque j’ai fais une école de cinéma, un peu de Réal, et à côté je suis scénariste. Dans l’écriture de roman, ce qui me plaît avant tout, c’est la liberté. Si ton personnage roule en Ferrari, pas de soucis. Au ciné ou à la TV, tu es dépendant d’un budget, des contraintes de tournage et de plein d’autres facteurs. Mais bon, il y a quand même des ponts qui relient ces domaines artistiques : l’histoire, les personnages, les sujets. Et ce sont deux casquettes qui me plaisent tout autant.

Je me demande souvent comment travaillent les autres auteurs. Tu as une méthode particulière. Genre, tu es plutôt ordonné dans tes notes ? Ou alors, pas du tout ?

D.E. : Dans la vraie vie, je suis chef de projet et je crois que j’ai gardé le côté organisé de mon métier dans ma manière d’écrire : je commence par noter des idées avant d’établir une chronologie détaillée, que je suis ensuite dans mon écriture. Par contre, j’avoue, mes notes en soi sont un vrai bordel, autant que dans ma tête , Mais, paradoxalement, j’écris dans le calme, pour m’isoler dans la bulle de mon histoire. Et toi, écriture en musique ou dans le silence ?

M.K. : Je vois très bien. En musique. Je me compose une « Tracklist » qui tourne en boucle pendant toute la période d’écriture. Que des soundtrack. Ça m’aide pour les ambiances, le rythme, les directions à prendre… En ce moment, je travaille sur le prochain Thriller, donc c’est ambiance « un peu lourde, oppressante » dans le bureau. En parlant de ça, elle est prévue pour quand la suite de Psyché ?

D.E. : Je viens de reprendre l’écriture il y a quelques semaines, après une grosse période de doutes et d’hésitations, donc d’ici le début de l’année prochaine, je pense. Être auteur auto-édité est très usant, je pense que tu seras d’accord avec moi sur ce point. Le plus difficile est de garder le plaisir d’écrire pour être lu avant tout. D’ailleurs, pourquoi as-tu choisi l’autoédition ?

M.K. : Je connais ça. C’est pareil, j’ai eu un début d’année un peu compliqué qui m’a un peu (beaucoup) éloigné de l’écriture. Mais là ça revient. En même temps, je pense qu’entre deux livres, une période de repos est obligatoire. C’est primordial. Sinon tu tournes en rond. Ne serait-ce pour se documenter, lire, s’imprégner d’autres univers. L’autoédition, au départ, n’était pas mon choix premier. J’ai envoyé le manuscrit, eu des propositions de contrat, mais je ne m’y retrouvai pas. Donc, je me suis dit, allez, partons sur l’auto-édition. Après tout, pourquoi pas ? Je vois l’auto-édition comme un tremplin, mais pas comme une fin en soi. Je ne regrette pas. J’ai fait de belles rencontres cette année. Que ce soit des lectrices/lecteurs ou même quelques auteur(e)s – Bastien, Nicolas, Angélique, Guillaume…

Je te ressers un café ? Tous les deux on a failli signer dans la même maison. Ça ne s’est pas fait. C’est comme ça. Pas trop déçu ?

D.E. : Un Coca ça ira, tant qu’il y a de la caféine, je prends Un peu déçu car je croyais énormément en cette maison, pour une fois je partageais les mêmes valeurs humaines avec eux, mais je me dis que cette expérience m’aura servi de leçon. Cela m’aura permis de comprendre un peu mieux comment fonctionne le monde de l’édition, avec ses travers notamment, et de savoir également ce que je veux et ce que je ne veux plus. Mais on se retrouvera peut-être chez un autre éditeur un jour, qui sait Avec d’autres auteurs. Si tu devais ne citer qu’un auteur, qui choisirais-tu et pourquoi ? (Même si je connais la réponse ��)

M.K. : Un coca Zéro alors, je vois que tu as pris un peu du bide  Une petite précision. Quand je parle de tremplin, en fait il faut comprendre apprentissage. Je suis en plein apprentissage. On se ramasse des coups, on apprend. Et honte à moi, j’ai oublié de parler des groupes de lectures sur Facebook, des blogueurs et des blogueuses. Bref c’est toute une communauté qui fait un remarquable travail pour faire connaître les auto-édités. Comme Lilie par exemple, qui nous fait de la place sur son blog. Niveau auteur, je ne vais pas être très original. J’en parle assez souvent. JC Grangé est pour moi la référence. C’est lui qui m’a donné l’envie d’écrire, de raconter des histoires. Donc oui, c’est un peu mon « modèle ». Après, Thomas Harris, Olivier Descosse, Patrick Sénécal sont des auteurs que j’apprécie énormément. Là, j’ai découvert Boris Dokmak. Une claque !! J’ai encore les joues en feu. Exceptionnel ! Quand tu lis ces auteurs, tu mesures le travail qui te reste à accomplir. C’est top ! Toi je sais que c’est Chattam, que j’aime beaucoup d’ailleurs. Comme lui, tu te vois écrire dans plusieurs genres ?

D.E. : Oui, je sais, j’aime les bonnes choses de la vie, mon corps, un peu moins, merci de me le rappeler 😉 Effectivement, heureusement que certains blogs de passionnées de lecture sont là et nous permettent de faire découvrir nos univers à d’autres lecteurs et lectrices, je ne les remercierai jamais assez pour cela !! En particulier Anaïs et Lilie qui sont de réelles passionnées de lecture et qui ne font ça que pour leur plaisir Pour te répondre, dire que je me vois faire comme Maxime Chattam serait très prétentieux de ma part. Disons que j’admire son style, sa capacité à surprendre, son humilité, et surtout le fait qu’il ne se mette aucune barrière. En tant qu’auteur, il m’inspire pour tout cela. Mais, comme tu le dis très bien, lire des auteurs talentueux me rappelle constamment qu’il y a énormément de chemin à parcourir pour arriver à ce niveau Tiens, un petit exercice pour finir : qu’aimerais tu un jour que l’on dise de toi ?

M.K : Qu’est-ce qu’on pourrait dire de moi ? En voilà une question… Je ne sais pas quelque chose comme « Ah il a sorti son nouveau roman, génial, je vais me le procurer, je suis certain(e) que je vais passer un bon moment ». Tu saisis l’idée. Tout ce que je souhaite c’est divertir les gens. Après, on peut rêver. Peut-être qu’un jour deux « petits cons » comme toi et moi nous citeront comme exemple [rires]. ��

Et toi la suite, tu la vois comment ?

D.E. : Petit con, ça me va 😉 J’ai découvert avec l’écriture la sensation grisante d’être lu, de procurer des émotions par une histoire, voire de faire réfléchir quelques fois. Comment je vois la suite ? J’aimerai parvenir à convaincre un éditeur qui me corresponde et pouvoir franchir une nouvelle étape, toucher encore plus de monde. En quelque sorte, poursuivre mon petit bout de chemin et continuer à avancer… En gardant en point de mire le rêve de vivre un jour de cette passion, pour pouvoir avoir le luxe de ne faire que cela de mes journées 😉 Allez, une petite punchline en conclusion ?

M.K. : Oui, je partage ton idée sur toute la ligne. Franchir des étapes progressivement, pouvoir rencontrer les lecteurs, mais aussi entretenir une relation de confiance et durable avec un éditeur. La fidélité paie toujours. Une petite punchline ? Un hashtag plutôt : #siunéditeurpasseparlà ��

Un grand merci à Lilie pour sa gentillesse et tout ce qu’elle donne dans cette passion. Je te dis à très vite, Damien !

D.E. : Un énorme merci à Lilie oui et à bientôt Micka !! 😉

FIN DU MATCH

C’est l’heure des délibérations…En tant qu’arbitre, je vous déclare tous les deux ex æquo. Vous êtes tous les deux, deux auteurs avec beaucoup de talent, avec chacun votre propre univers et surtout…ne lâchez pas, continuez sur votre lancée, je suis certaine (et je ne suis pas la seule) que votre travail paiera un jour et je vous souhaite le meilleur !!! Et un grand merci à vous deux pour cette chouette interview 😉 .

#siunéditeurpasseparlà

Mickaël Koudero – Les enfants d’Érostrate

les enfants d'erostrate

Novembre 2010. La neige, le froid, l’horreur. D’abord en France. Un homme est retrouvé assassiné dans une église à Lyon. Son dos a été tailladé, sa langue coupée. À 700 kilomètres de distance, du côté de Lille, sa fiancée est découverte pendue à un arbre. Un meurtre maquillé en suicide. Le sang poursuit sa route jusqu’en Belgique. Dans un asile abandonné, on retrouve le cadavre d’une femme, entièrement nue, le visage arraché. Une folie sans nom. Les meurtres s’enchaînent, des trajectoires se brisent.Tous portent la signature d’un tueur en série libéré un an plus tôt, le Borgne. L’homme aurait-il décidé de reprendre du service ? Difficile de l’imaginer vu son âge avancé et son état de santé. Non, la réalité est bien plus noire. « Nous ne sommes pas face à un tueur en série, mais à une série de tueurs ». Laura, Milan et Adami, des policiers venus de tout horizon, aux rapports singuliers avec cette enquête, vont très vite le comprendre. Ils se sont réunis en force, décidés à entrer dans la postérité, à marquer les consciences par leurs crimes. Ils…Les enfants d’Érostrate.

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Damien Eleonori – Psyché

Psyché

Paris, 21 décembre 2012. Sur le toit d’un hôpital parisien, Léo Liberati laisse son regard se perdre sur la capitale illuminée. Tant de choses se sont passées en trois jours. Il monte sur le parapet et étend les bras. Son dernier regard est attiré par le cadran de l’horloge trônant sur l’église du quartier de Petit-Montrouge. 4h44. Finalement tout était écrit depuis longtemps, il lève les yeux et, tel un ange, s’envole vers les cieux avant de retomber, entrainant l’humanité avec lui. Et si la fin du monde avait bien eu lieu, sans qu’aucun être humain ne s’en rende compte ?

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