L’insigne du boiteux – Thierry BERLANDA

Entrez dans la tête du Prince

Éditions la Bourdonnaye – 275 pages

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Que je ne regrette pas de m’être procuré ce livre après avoir lu de bien bons retours de lecteurs et de lectrices un peu partout sur la toile. Un résumé prometteur, une couverture attrayante et un format que j’affectionne toujours autant. Joli travail sur la forme, et je vous rassure, le fond n’est pas en reste ;-).

C’est quoi l’histoire ?

Une série de crimes atroces. Un tueur complètement tordu que certains ont surnommé La Machette et d’autres Le Prince. À chaque fois, le même mode opératoire: à l’aide d’une longue lame, il s’en prend aux mères de famille en les tailladant, à multiples reprises,  d’une manière abominable, sous le regard épouvanté de leur jeune fils âgé de 7 ans telle une offrande. Si une autre personne a le malheur d’être présente sur les lieux, une balle en pleine tête et on n’en parle plus. La tension commence à monter, les médias campent sous les fenêtres des enquêteurs et veulent des réponses. Le commandant Falier, chargé de l’enquête, fait appel au Professeur Bareuil, ancien professeur de la Sorbonne et spécialiste des crimes rituels. Lui même, souhaite l’aide de Jeanne Lumet, son ancienne « meilleure » élève, dont il pense qu’elle seule est en mesure d’arrêter le massacre. Bareuil et Jeanne ont longtemps entretenu de très bons rapports, elle le voyant un peu comme son mentor, jusqu’au jour où leur relation a basculé. Elle est donc convoquée sur la deuxième scène de crime. Un véritable choc pour Jeanne, d’autant plus qu’elle même est mère de famille, et d’un petit garçon, Léo, âgé de 7ans. À eux trois, ils vont devoir vite trouver des réponses. Qui se cache derrière ces meurtres abjectes ? Pourquoi ? À vous de le découvrir…

Mon avis…

Autant vous le dire tout de suite, L’insigne du boiteux de Thierry Berlanda est un très bon moment de lecture. L’auteur nous entraîne dès le départ dans une intrigue addictive qui saura vous tenir en haleine jusqu’à la dernière page. Il y a une chose que je déteste, c’est d’avoir la sensation de me regarder lire, et là c’est tout le contraire. Le rythme est soutenu, il n’y a pas de temps morts et lorsque j’ai tourné la dernière page, la sensation a plutôt été : Ah déjà ! C’est dire qu’avec L’insigne du boiteux, vous ne voyez pas le temps passer. Le style est fluide et la plume efficace.

Thierry Berlanda nous met face à la folie d’un tueur. Psychologie et enquête se côtoient tout du long.  Il sait entretenir votre curiosité, vos doutes, vos questions, vos soupçons. Et des questions vous allez vous en poser. Notamment sur certains personnages rencontrés au fil de la lecture. Justement en parlant de personnages, il y a là une vraie belle qualité dans ce thriller. Un trio fort ! D’abord Jeanne, cette femme qui se retrouve mêlée à une histoire horrible et qui fait preuve d’un courage monstre. Vient Falier, le commandant au tempérament assez dur mais aussi protecteur, qui fait des choix parfois disons « discutables ». Puis Bareuil, l’ancien professeur de la Sorbonne, au caractère assez acariâtre, énigmatique mais qui sait faire preuve aussi d’une certaine sensibilité. Des personnages auxquels on s’attache facilement, mais qui entretiennent également, eux aussi,  nos doutes quant à une possible manipulation  voire un lien éventuel avec Le Prince.  Un prince qui lui nous offre des crimes abominables, avec parfois des scènes à la limite du soutenable, mais qui nous fait remonter le fil de sa vie à la recherche d’un passé obscur, qui pourrait expliquer les raisons de sa folie d’aujourd’hui. 

Un thriller que je vous recommande donc et qui m’a, moi, fait passer un très bon moment de lecture. Un livre comme je les aime, qui m’a tenu en haleine et qui m’a été difficile de lâcher.  Dès l’avoir fini, j’ai d’ailleurs commandé la suite : La fureur du prince !

♥♥♥♥

 

4EME DE COUVERTURE

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leur fils de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ?  Et de quoi ?

Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du Professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

 Un petit extrait

Pour le peu qu’on reconnaisse un corps dans cette débandade de chair, ce qui frappe d’abord est sa taille exagérée, hideusement agrandie par la dislocation des membres. Les organes crevés de l’abdomen se déroulent par terre, et la peau, découpée en lanières, excepté celle de la plante des pieds, laisse déborder des muscles lacérés. Dans cette boue mélangée au tissu de la chemise de nuit, on ne reconnaît ni le sexe, ni l’âge, ni rien de ce qui avait été la jolie trentenaire de la photo sur la cheminée. La tête seule, bien qu’on n’y repère plus de visage, est encore identifiable, dérivant parmi les restes ensanglantés, boule rouge aux dents largement découvertes.

La suite

La-Fureur-du-Prince

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